Forge artisanale:
Quelques trucs...


Torsadage d'un carré

 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  

Après enfilage dans un tube (ici un carré), et serrage dans l'étau de la barre chauffée à son extrémité au rouge sombre, commencer la torsade. L'épaisseur du métal où la transmission de chaleur est faible permet, après formation d'une boucle, le serrage à la main, à défaut d'un tourne à gauche.
L'épaisseur du métal où la transmission de chaleur est faible permet, après formation d'une boucle, le serrage à la main, à défaut d'un tourne à gauche.
La torsade ne se forme qu'à l'extrémité chauffée.
Chauffer au fouge sombre la partie voisine mais, avant son façonnage, refroidir la partie déjà torsadée.
La continuation de cette alternance de chauffe, de refroidissement et de torsadage - dont il faut compter les tours- permet d'arriver à un torsadage uniforme.

 

Rivetage à chaud

 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

          1. On utilise des rivets en fer à tête ronde, à tête conique, ou à tête plate. Serrer les deux pièces dans l'étau et mettre une pince-étau en place pour pouvoir transporter les pièces sans les disjoindre.
          2. Pointer le trou.
          3. Forer ensemble les deux pièces.
          4. Au dos, pratiquer un fraisage destiné au matage du rivet.
          5. Le foret, d'un diamètre supérieur au premier, est tourné en biais pendant sa rotation pour former ce fraisage.
          6. Chauffer le rivet au blanc brillant, le poser sur l'enclume avec les pinces de forge. Le reprendre avec des pinces simples pour le mettre en place.
          7. Retourner le montage sur l'enclume.
          8. Mater le rivet. Le matage terminé, le rivetage au dos est pratiquement invisible.

 

"S" en fer plat

 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  

Chauffer au rouge sombre, engager l'extrémité dans l'étau.
Courber à la main dans l'axe en donnant de part et d'autre des plats de légers coups de marteau pour éliminer à mesure les plis se formant à l'intérieur de la courbe.
Durée de chaque passe, environ 30 secondes. Remettre aussitôt bien à plat, sur l'enclume, la partie venant d'être travaillée.
Ne chauffer, chaque fois, que la barre à cintrer dans la passe suivante. Terminer la courbe supérieure de l'S.
Courber en sens inverse ce qui sera la base de l'S.
Remettre à plat.
Les 5 photos suivantes montrent la formation progressive de la boucle inférieure de l'S.
Coupe à chaud.
Les photos suivantes détaillent les passes successives de la formation de l'effilé. La largeur de la barre est diminuée peu à peu, ce qui provoque un épaississement bien régulier que l'on allonge pour obtenir un effilé en pointe .
Vue de la pièce terminée
Les trous de fixation sont pointés puis percés à chaud progressivement.
Soudage
 
 
 
Soudage à la forge

Cette opération, encore appelée soudage à chaude portée, était autrefois la seule pratiquée, Elle est très délicate pour les pièces de petites dimensions qu'il vaut mieux souder au chalumeau oxyacétylénique ou à l'arc. Par contre, le soudage à la forge de barres et pièces de forte section ne présente pas beaucoup de difficulté et donne une meilleure apparence.

La première concerne l'élargissement par refoulement des extrémités à souder. 

L'extrémité à refouler doit être portée au jaune paille sinon la frappe en bout de la barre ou de la pièce risquerait d'amener une déformation. Le refoulement doit porter environ au double la section de la pièce.
 

Les deux pièces à souder ayant été élargies, il s'agit de pratiquer les deux biseaux qui seront superposés pour le soudage. Faites-vous assister d'un aide qui, avec la masse à forger, frappera sur la chasse à biseauter que vous maintiendrez en position à l'extrémité de la barre, à nouveau portée au jaune paille. La figure vous montre que cette chasse à biseauter est en forme de coins à angles arrondis. Le biseau doit avoir 45°. C'est un angle de cette ouverture que doivent former la chasse et la barre.
Les pièces sont remises à chauffer côte à côte dans le foyer, à l'endroit où débouche la tuyère, Mettez en marche le ventilateur car il faut atteindre la température du blanc brillant, c'est-à-dire la «chaude suante», où l'on voit de petites gouttes refluer à l'extérieur du métal.
Toujours assisté de votre aide, superposez les deux biseaux sur la table de l'enclume et, avec une masse, frappez fortement la jonction des pièces, sur les biseaux d'abord...
...puis, après rotation d'un quart de tour, sur le côté des biseaux...
 ...et, à nouveau, après un quart de tour, sur les biseaux, celui du dessus étant passé en dessous et vice versa.

La rapidité de l'opération est primordiale, le fer ne doit presque pas se refroidir. La précision d'ajustage des pièces lorsqu'on les superpose sur la table ne l'est pas moins et elle très délicate car, à la tempé-rature indiquée, le fer est éblouissant de sorte qu'un petit décalage risque de passer in-aperçu, Quoique ce ne soit pas l'usage, vous pourriez, tout au moins pendant que vous ne serez pas très entramé, porter des lunettes de soudeur car c'est à vous qu'il appartient de régler la position du fer du dessus, votre aide n'ayant qu'à poser son fer sur la table.
 

Le martelage de la soudure doit continuer jusqu'à ce que les pièces soient revenues au rouge cerise moyen. Et vous prenez ensuite la chasse à parer à panne large ce qui vous permet, pendant la fin du refroidissement, de redonner au fer une section uniforme (fig. V-40).
Enfin, un gauchissement éventuel sera redressé au marteau sur la table de l'enclume s'il est faible, sur le tes s'il est plus prononcé.

Tout ce qui précède vous indique qu'à partir du moment où les fers chauffés à blanc ont été superposés la suite des opérations doit se dérouler très rapidement pour éviter toute réchauffe. Ce point doit être souligné car il est essentiel. De même, il est pratiquement impossible de rectifier un soudagé mal engagé. Comme vous ne réussirez que très exceptionnellement vos premières chaudes portées, exercez-vous au soudage de fers quelconques. Outre l'habilité acquise par la pratique cela vous permettra également de mieux apprécier les tempé-ratures convenables pour les opérations de départ et pour le sondage proprement dit.


 

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